Marcel OUIMET

 Un reporter de guerre au cœur de la libération

 

 

 

 

Marcel Ouimet débarque sur les plages de Juno Beach le 6 juin 1944. Correspondant de guerre, il rapporte : « Les premiers français que j’ai vu en France sont ceux de Bernières et quelques parisiens qui étaient venus à la plage pour leurs vacances ».

Marcel Ouimet est né en 1915 à Montréal alors que la Première Guerre Mondiale sévissait en Europe. Les journalistes de guerre étaient alors tenus à l’écart des zones de combat, leurs articles étant rédigés à partir de dépêches autorisées. Après des études de journalisme, Marcel Ouimet étudie à Paris, en 1937, en suivant des cours de politique internationale. Lors d’un séjour en Allemagne en 1938, il découvre la jeunesse hitlérienne et s’inquiète de la menace nazie.

 

De retour au Canada, il est nommé chef de la salle des nouvelles de Radio-Canada pour ensuite passer directeur du service d’information du réseau français. En Novembre 1943, Radio-Canada l’envoie couvrir la campagne d’Italie. Son statut de correspondant de guerre est celui de capitaine de l’armée canadienne. Il porte l’uniforme et, grâce à un laisser-passer, il accède aux zones de combat ce qui en fait un témoin privilégié lorsqu’il aborde les plages du Débarquement en 1944.

 

Jusqu’en novembre 1945, Marcel Ouimet va transmettre à Radio-Canada des reportages plein-air qui témoignent de l’ambiance des combats et de la Libération, et d’autres sont enregistrés à l’abri dans son fourgon blindé et insonorisé. Tous ses reportages sont soumis à la censure afin de protéger les avancées des forces armées. Avec gravité, il témoigne des camps de concentration, du bunker d’Hitler et du procès de Pétain.

 

Pour rendre hommage à Marcel Ouimet, Bernières propose un parcours unique et intime du reporter en diffusant le contenu d’une dizaine de lettres destinées à son épouse. Les premières évoquent l’attente en Angleterre, le Blitz et le secret de l’opération Overlord. Les suivantes complètent les reportages de Marcel Ouimet sillonnant la Normandie à la poursuite des Alliés avant de gagner Paris. Il raconte avec émotion le sort des populations civiles, les paysages dévastés et les villes en ruine mais aussi les enfants émerveillés par les véhicules, le plaisir de goûter le camembert, la joie de voir le Mont Saint Michel.

 

Ses lettres envoyées du front révèlent toute la sensibilité du correspondant de guerre, ses sentiments sur le conflit et transmettent de précieuses informations cachées dans ses reportages soumis à la censure. Elles sont un témoignage fort de l’Histoire au cœur du Débarquement … une aventure saisissante et passionnante, riche en émotions.

 

 

Si vous souhaitez en savoir plus, toutes ces lettres ont été publiées dans le recueil de Jean-Baptiste Pattier « Un reporter de guerre au cœur de la libération, des plages du débarquement au bureau d’Hitler » aux édition Armand Colin …

 

Plan du parcours des lettres de Marcel Ouimet