Présentation

Depuis la Préhistoire, l’Histoire de Bernières est riche.

Riche d’évènements historiques, durant la seconde guerre mondiale, à travers de nombreux lieux emblématiques, mais aussi riche d’un patrimoine conservé depuis le Moyen-Age .

 

 

Place du 6 juin – le monument Signal et la Maison des Canadiens

Premier d’une série de neuf sites commémoratifs du Débarquement, le monument « signal » de Bernières, souhaité par Raymond Triboulet,

premier sous-préfet de la France Libre, imaginé par l’architecte Yves-Marie Froidevaux, est inauguré le dimanche 19 novembre 1950 par Antoine Pinay, Ministre des transports et le général Vannier de l’ambassade du Canada.

La cérémonie sera présidée par le Maréchal Montgomery. Son dessin représente l’étrave d’un navire venu de la mer, symbole de la libération de la France et de l’Europe par les forces armées alliées venues par la mer.

A deux pas, se trouve la Maison des Canadiens, 1ère maison libérée sur le sol français par les Forces Alliées qui ont débarqué sur les plages normandes, à l’aube du jour J le 6 juin 1944.

 

 

Place du Canada – blockhaus de la Cassine

Témoin du Mur de l’Atlantique édifié le long des côtes de la Manche, le blockhaus de la Cassine (du nom d’une villa détruite lors de l’édification des défenses) était armé d’un canon de 50 mm et était soutenu par trois mitrailleuses à poste fixe. Ce redoutable point de défense allemande causa de nombreuses pertes dans les troupes canadiennes qui débarquèrent à Bernières.

Aujourd’hui, la place du Canada est devenue un lieu de mémoire dédié aux soldats et aux régiments qui ont débarqué à Bernières. Des stèles et des monuments y sont visibles.

 

 

L’ancien port de Bernières

Il fut un temps où la rivière de la Seulles, stoppée par les falaises du Cap Romain, se jetait dans la mer de la Manche à Bernières.

​A proximité de l’embouchure, un port avec cale et magasins, édifié au lieu-dit La Rive derrière le fief de la Luzerne, contribua à la prospérité de Bernières, notamment au Moyen-Age. Mais au cours du XVIIe siècle, de violentes tempêtes colmatèrent l’embouchure de la Seulles qui, au fil des années, déplaça son cours vers l’ouest, jusqu’au jour où elle fut « domestiquée » par les courseullais. Seul le site de son ancienne implantation, devenu un marais, est visible aujourd’hui.

 

L’église Notre Dame de la Nativité

L’église est un édifice des XIIe et XIIIe siècles, représentatif de l’histoire de l’architecture normande du Moyen-Age avec ses trois périodes de constructions distinctes.

​La nef est composée de 6 travées : 4 travées orientales romanes (1130-1140) et 2 travées qui, avec la base de la tour du clocher, illustrent une phase de transition roman-gothique. Le clocher, le chœur et le porche ouest furent bâtis au 1er âge du gothique (XIIIe). Le porche nord est daté du XVe siècle et la sacristie du XVIIIe. L’église renferme entre autres un maître-autel monumental, un tableau de la Crucifixion et des ex-voto.

La propriété située à l’Ouest de l‘église, de l’autre côté de la rue du Général Leclerc, accueillait autrefois une Trésorerie du Chapitre de la Cathédrale de Bayeux. On pouvait y voir un manoir et des granges à Dîme dont les seuls vestiges sont des murs à contreforts visibles dans la rue du Vignoble.

 

L’ancienne gare

Le chemin de fer de Caen à la Mer fut réalisé en plusieurs tronçons. Caen-Luc fut inauguré le 30 juin 1875, Luc –Saint Aubin le 8 avril 1876 et enfin Saint Aubin-Courseulles le 31 août 1876.

​La ligne desservant Bernières et sa gare (aujourd’hui transformée en commerce de fleurs) connu son « âge d’or » à la fin du XIXe siècle et au début du XXe avec la mode des bains de mer et le développement des stations balnéaires. L’intérêt alors porté sur la mer et ses bienfaits a contribué à l’apparition des cabines de plage dont les alignements sur le rivage existent encore de nos jours. Les trains ralliaient autrefois directement Paris à la Côte de Nacre. L’arrêt de l’exploitation de la ligne a lieu en 1952.

 

 

Les Marais

Le marais du Platon (petit pré) s’est formé derrière le cordon dunaire, autour de l’ancien lit de la Seulles quand celle-ci déplaça son embouchure de Bernières à Courseulles. Il abrite une grande diversité d’espèces végétales et une abondante faune sauvage (poissons, amphibiens et insectes) dont deux espèces rares : une animale, le Crapaud calamite, et une végétale, la Ruppie maritime, plante aquatique.

 

La Falaise du Cap Romain

Plus petite réserve naturelle de France à l’époque de sa création en 1984, la falaise du Cap Romain, dont le « pied » se prolonge en mer sous la forme d’un platier rocheux, résulte de l’érosion de sédiments principalement calcaires par la mer dont le niveau ne cesse d’augmenter depuis 10.000 ans, date de la fin du dernier épisode glaciaire.

Le site, protégé, renferme des récifs d’éponges avec toute une faune associée qui vivaient il y a 165 millions d‘années sous un climat tropical similaire à celui des Bahamas aujourd’hui. Les couches de lœss ocres qui coiffent la falaise traduisent, elles, une période glaciaire (durée approximative : -100.000 ? -10.000 ans) pendant laquelle les conditions climatiques (gel, vent) ont formé ces dépôts. Le gigantesque glacier qui recouvrait la Scandinavie et une grande partie des îles britanniques est à l’origine de ces dépôts qui sont en quelque sorte de la poudre de roche (les glaciers se déplacent et raclent le sol). Les gros blocs de roche visibles sur la plage, dont la nature est différente des roches locales, sont appelés des « gas » et ont été transportés à l’intérieur de radeaux de glace qui en fondant ont déposé leur chargement.

 

La plaine

L’arrière-pays de Bernières est composé d’une plaine présentant une rupture de pente. Un plateau culminant à 50 mètres se prolonge vers le village par un dénivelé qui traduit la présence d’une falaise fossile sculptée par une « mer préhistorique ».

 

Le bois

Le « Bois des Rues » est soit un petit bois étroit soit une haie dense. Le bois est traversé par un chemin appelé tranchée romaine.

Le bois / la haie constitue un réservoir où se fabrique de l’humus, issu de la décomposition des feuilles des arbres, utile à la régénération des sols de culture. Ce petit massif boisé et les quelques haies restantes sont aussi utiles en tant que brise-vent, que d’abri et de source de nourriture pour les animaux sauvages …

 

Les dunes

 

 

 

Une dune n’est pas qu’un simple tas de sable inerte déposé à un endroit précis pour toujours, elle est vivante, mobile (à l’état naturel) et fragile.

La dune assure de multiples fonctions : outre sa richesse écologique, elle est un rempart contre la houle qu’elle amortit, contre le vent et les embruns qu’elle absorbe et dévie, contre le sable que sa couverture végétale piège.